L’ouverture de la succession, chez le notaire, est souvent un moment délicat pour les familles, surtout en présence de dispositions testamentaires dont les héritiers ignoraient l’existence.
Si les dispositions testamentaires favorisent l’un des enfants, qui reçoit ainsi une part plus importante que ses frères et sœurs, un sentiment de jalousie peut naître.
Si les dispositions testamentaires attribuent la quotité disponible à une association, à un tiers extérieur à la famille ou à une institution, les héritiers peuvent se sentir dépossédés.
Informer ses héritiers de sa volonté de donner ou de léguer permet d’éviter ces désagréables sentiments, après le décès, lors de l’ouverture de la succession, à un moment déjà très chargé émotionnellement.
Selon la configuration de la famille et les relations entre ses membres, la personne qui souhaite léguer pourra s’entretenir individuellement avec chacun des héritiers concernés, avec l’un d’eux en particulier ou avec l’ensemble de ses héritiers au cours d’une réunion.
Expliquer aux héritiers que le legs ne les déshérite pas
Avant de révéler votre volonté de léguer, il faut expliquer à vos héritiers réservataires que la part qui leur est réservée par la loi leur reviendra, au moment de la succession. Le legs ne portera que sur une fraction du patrimoine (qui varie selon le nombre d’enfants et la présence ou non d’un conjoint).
Expliquer aux héritiers les raisons du legs
Si toute votre vie, vous vous êtes investi pour défendre une cause, vos héritiers ne seront pas surpris d’apprendre que vous souhaitez poursuivre votre action, après votre mort, à travers un legs.
Mais il existe d’autres raisons de léguer tout ou partie de ses biens. Ces raisons sont souvent affectives et aussi nombreuses que personnelles :
- aider et anticiper les besoins à venir d’un enfant malade ou en situation de handicap ;
- soutenir la recherche contre une maladie dont un proche ou vous-même avez souffert ;
- continuer à faire vivre vos valeurs ;
- en l’absence d’héritier, choisir à qui reviendront vos biens, sinon tout revient à l’État ;
- transmettre ses biens à un ami ou à un membre de la famille qui n’est pas héritier réservataire ;
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